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Info / Publié le 11 mars 2025

On monte en solo dans son auto comme on se brosse les dents : deux fois par jour, par AUTOmatisme

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On monte en solo dans son auto par automatisme
©éhop
éhop était invité à présenter son métier d'opérateur du changement à Ploërmel lors du séminaire Mobilités de l'Alliance Intermétropolitaine Loire Bretagne. On vous explique !

Opérateur du changement pour casser l'automatisme "en solo dans mon auto"

Le 13 juin à Ploërmel, éhop présentait son métier d'opérateur du changement aux participants du séminaire Mobilités de l'Alliance Intermétropolitaine Loire Bretagne. L'occasion de discuter avec de nombreuses communautés de communes et de rencontrer des opérateurs de mobilité très divers : Transport à la Demande, Transport d'Utilité Sociale, autopartage, covoiturage... 

Pour la petite histoire, Lénaïg et Emmanuelle d'éhop ont combiné pour venir autopartage et covoiturage (qui font très bon ménage) avec deux intervenants invités à présenter les solutions Karos et Citiz. Voici le message qu'elles ont porté ce jour-là et que l'équipe éhop diffuse aujourd'hui en Bretagne et au-delà :

On ne brise pas l'automatisme de l'autosolisme en un coup de baguette magique

On monte en solo dans sa voiture comme on se brosse les dents ! Au moins deux fois par jour, par habitude. Cela nous paraît normal. Conduire son auto est un automatisme. Un automatisme aussi puissamment ancré dans notre quotidien ne peut pas être brisé comme par un coup de baguette magique !

Il est nécessaire de réintroduire la conscience qu'un choix existe, alternatif à la voiture solo

Notre métier, chez éhop, consiste à rompre, à casser cet automatisme vis-à-vis de la voiture solo et à réintroduire la conscience que l'on a d'autres choix et que l'on peut donc faire un autre choix. éhop est un opérateur du changement : nous développons des solutions pour préparer les individus à envisager le changement, puis à sauter le pas !

éhop développe des solutions pour préparer les individus à envisager le changement et accepter les solutions de covoiturage mises à leur disposition

Pour développer le covoiturage, on pense souvent infrastructures (aires de covoiturage, voies réservées) ou applications de mise en relation entre covoitureurs. Or les usagers utiliseront ces "facilitateurs" de covoiturage, uniquement s’ils se sentent concernés et ont envie de covoiturer. Sinon tous les efforts et incitatifs déployés par les collectivités et les entreprises resteront des coups d’épée dans l’eau.

éhop donne aux habitants d'un territoire, aux salariés d'une entreprise, l’idée et l’envie de se mettre au covoiturage, pour qu’ils se sentent concernés et soient prêts à utiliser les services de covoiturage qui sont mis à leur disposition.

Il ne suffit pas d'apporter des solutions techniques de covoiturage, il faut rendre le covoiturage désirable

Tant que le covoiturage ne sera pas désirable, les solutions techniques de covoiturage resteront impuissantes à le massifier.

Les politiques de mobilité pensent trop souvent solutions de covoiturage sans envisager l'acceptabilité de ces solutions. Or c’est là qu’est la clé de la réussite des politiques de mobilité : faire du covoiturage une alternative à la voiture solo acceptable et désirable.

La norme aujourd’hui, c’est je passe le permis, j’ai une voiture, voire deux ou trois par foyer, et je prends ma voiture seul·e pour aller au travail ou faire les courses. Le covoiturage dans nos trajets du quotidien va contre les représentations intégrées par chacun de nous, contre le discours véhiculé avec force et répétitions par les publicités automobiles depuis quasiment deux générations. 

Les constructeurs automobiles n’ont pas seulement fabriqué des voitures. Ils ont - avec l’appui des politiques publiques - fabriqué une société !

Les habitants doivent se dire "Le covoiturage, c'est bien vu, c'est normal, c'est bien pour moi et je sais comment m'y prendre"

Pour que la population soit prête à chercher des covoitureurs et à tester le covoiturage, il est nécessaire de lever les nombreux a priori puissament installés dans les esprits. éhop travaille à  casser les codes de la voiture individuelle pour modifier la norme sociale actuelle. C’est tout un mode de vie - presque une hygiène de vie ! (on parlait de brossage de dents tout à l’heure) - que l’on doit bousculer ! 

C'est un travail qui doit être mener à différentes échelles, celles des communes, des entreprises, jusqu'au niveau de l'Etat, comme cela a été fait pour limiter la consommation de tabac par exemple.

Il faut raconter une nouvelle histoire pour lutter contre l'invisibilité du covoiturage

Le covoiturage existe, un peu, mais ne se voit pas. Rendre visible la pratique, même si les collectivités et les employeurs ne faisaient que cela, ce serait déjà bien ! Il faut rendre visible cette opportunité pour qu’elle rentre dans le monde des possibles. C'est ce que fait éhop avec ses partenaires, en s'adaptant aux contextes locaux, partout en Bretagne. 

Certaines insfrastures sur l'espace public matérialisent le covoiturage : lignes et aires de covoiturage, places et voies réservées au covoiturage. Rendre visible la pratique sur l'espace public est un levier puissant. Cela a fonctionné pour le vélo : je vois que certains pratiquent, ils sont comme moi ou comme ceux à qui je veux ressembler, donc moi aussi je peux le faire. 

Pour massifier le covoiturage, il est important parallèlement de porter la parole des usagers.

Diffuser les témoignages de covoitureurs s'avère également fondamental pour créer l'identification et le mimétisme

Il est nécessaire de montrer ces témoignages sur les réseaux sociaux, dans les magazines des collectivités - qui sont le premier vecteur d'information pour les habitants d'un territoire (voir l'étude du magazine Interco de mars 2025) -, dans les médias... éhop collecte des témoignages de covoitureurs en Bretagne et pousse leur diffusion sur les territoires et entreprises engagées à ses côtés. C'est un pas vers le changement des représentations sur l'usage de la voiture.

Le discours didactique " le covoiturage, c’est écologique, c’est économique, c’est sympathique… et c’est pratique " ne marche pas : il faut activer d’autres leviers

Les chercheurs en sciences comportementales montrent que nous ne choisissons pas nos modes de déplacement selon une grille d’analyse « Avantages / Inconvénients ». L’autosolisme est bien un automatisme, pas un choix rationnel.

Les méthodes d’éhop font le pari du jeu et de l’émotion positive

éhop interroge la relation à la voiture, attire l’attention sur le covoiturage pour réintroduire la conscience d’un choix possible, alternatif à la voiture solo. En bref, éhop suscite la curiosité , la réflexion, l’engagement, lève les freins plus ou moins conscients à la pratique et change le regard sur le covoiturage. Et éhop apprend à covoiturer.

Concrètement, les équipes d'éhop vont au contact du grand public avec des animations et des communications décalées, sans jamais foncer bille en tête avec le discours « faîtes votre transition ! ». Les nouvelles solutions qu'éhop propose aujourd’hui aux collectivités et aux entreprises titillent véritablement la curiosité des habitants.

Les méthodes d'éhop s’adressent à la population dans son ensemble, dans sa diversité

De l’autosoliste assumé au conducteur qui a déjà fait le cheminement mental qui lui permet d’envisager le covoiturage, éhop s'adresse à tous. Y compris, c’est très important pour l’avenir, aux jeunes et futurs conducteurs (avant que le réflexe autosoliste ne s’installe). Chaque individu avance à son rythme, et c'est un point important à prendre en compte pour accompagner efficacement la transition vers le covoiturage.

éhop accompagne également les professionnels dans la conduite du changement, pour qu'ils gagnent en autonomie 

L'objectif de l'association éhop est bien d'accompagner les élus, les professionnels en collectivité comme en entreprise, pour qu’ils intègrent les facteurs de réussite dans la mise en œuvre de leurs politiques de mobilité. De l'atelier ponctuel à l'accompagnement au long cours, éhop ambitionne de developper l'autonomie de ses partenaires sur les thématiques de déploiement d'alternatives à la voiture solo.


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lenaig [at] ehop.bzh (Contactez Lénaïg Lharidon  )
 
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